Et vous voilà à nouveau ici aujourd’hui, dans cette pièce, dans ce fauteuil, et vous avez déjà les yeux fermés, et vous entendez déjà, vous, votre conscient et votre inconscient ma voix qui va à nouveau vous accompagner. Et prenez le temps de vous installer, comme vous en avez l’habitude, aussi confortablement installé que d’habitude. Mieux encore, car vous connaissez le chemin. Le chemin pour aller là où vous avez décidé d’aller aujourd’hui. C’est une belle journée pour y descendre profondément, n’est-ce pas? Il suffit encore cette fois de laisser faire et ne rien faire, laisser venir simplement ce qui vient. Votre inconscient, vous le savez désormais, a cette capacité à faire venir ici exactement ce dont vous avez besoin qu’il laisse y venir. Ni plus. Ni moins. Juste cela. Et pendant qu’il fait cela, peut-être aimeriez-vous que l’on s’occupe d’autre chose, afin de mieux lui accorder cette confiance en ce temps dont il va occuper l’énergie harmonieuse que vous lui accordez. Tout en s’équilibrant, n’est-ce pas? Oui, voilà. Très bien. Alors vous pouvez repartir en hypnose, et dans cette belle et profonde absorption, cette douce torpeur confortable, j’aimerais que vous preniez un instant pour porter toute votre attention à vos mains. Oui. Vos deux mains. Et imaginer vos deux mains comme si elles étaient deux petites feuilles qui se détachent d’un très grand arbre, tellement grand que vous ne pouvez voir sa cime. Et elles descendent. Imaginez donc ces deux toutes petites feuilles qui descendent délicatement, portées par une douce brise. Et vous pouvez juste les regarder descendre, et descendre, confortablement portées.
Et peut-être, dans le même temps, regarder aussi ces lourdeurs dans les paupières. Lourdes tandis que malgré elles, vos yeux regardent les petites feuilles qui descendent jusqu’à ce qu’elles se posent au pied de l’arbre. Et à ce moment précis, où les deux feuilles se posent au pied de l’arbre, vous laisser glisser dans un état d’hypnose plus profond, aussi profond aujourd’hui que nécessaire pour poursuivre l’expérience.
En découvrant laquelle de ces deux petites feuilles se pose en premier. C’est la plus lourde. Et remarquer laquelle de vos deux semble être posée plus lourdement. Prêter là attention à cette lourdeur de cette main. Est-ce que cette main vous parait lourde comme du bois?
Est-ce que cette main vous parait lourde comme du métal? Est-ce que cette main vous parait lourde comme du plomb? est-ce que cette main vous parait lourde comme de la plume?
Et est-ce que cette lourdeur s’accompagne d’un engourdissement confortable? Et est-ce que cet engourdissement confortable peut aller jusqu’à l’endormissement profond de la main? Et vous pouvez maintenant laisser la main s’endormir lourdement et profondément. S’endormir profondément lourdement. Et découvrir avec une surprise amusante que, une fois que cette main est lourdement et profondément endormie, même si vous essayez alors de la soulever, vous n’arriver pas à faire cel, elle est cette main comme collée lourdement, profondément sur son support.
Et c’est bien naturel lorsque cela se produit, si lourd que l’on peut vous laisser surprendre à rester avec cette lourdeur confortable tout en continuant à vous laisser bercer par la respiration et découvrir dans l’autre main, de l’autre côté, c’est étrange, n’est-ce pas, une sensation toute différente. Une sensation de légèreté, une très agréable sensation de légèreté, une légèreté aérienne. Aérienne comme un petit nuage au-dessus d’une tasse de thé bien chaude, aérienne comme une nuée bleue qui s’élève au-dessus d’un tas de cendres dans le potager, un matin d’automne, aérienne comme une brume le matin sur la campagne, une brume qui se dissipe pour laisser apparaitre les premiers rayons du soleil, aérienne comme des flocons de neige qui virevoltent dans la clarté d’un lampadaire.
Ou aérienne comme une plume, une petite plume, d’un petit duvet, que le moindre courant d’air peut soulever, et qui monte, et qui monte, qui monte. Et délicatement revient à sa position de départ, jusqu’à ce qu’arrive le souffle suivant, et le petit duvet se soulève et monte à nouveau et avec le souffle suivant continue à monter, et dans la main légère, je me demande maintenant quel a été le premier doigt qui commence à faire cette expérience agréable en premier.
Et vous avez d’un coté cette main lourde, et de l’autre côté la main légère, et au bout de la main légère, il y a les doigts, et je me demande quel est le premier doigt de la main légère qui ressent le plus cette sensation de flottement et cette envie de se soulever tout seul. Et il ne reste plus que de laisser venir et découvrir avec curiosité un doigt léger. Voilà, très bien, et vous pouvez juste laisser prendre son envol, ce doigt, cette main, ce bras s’il le souhaite également, c’est très bien. Et vous pouvez imaginer jusqu’où cet envol peut aller? Peut-être aussi haut que la cime de l’arbre que l’on ne voyait pas tout à l’heure ou plus haut encore, et vous pouvez juste laisser monter et aller.
Pause
Car ce qui est intéressant pour vous dans cette expérience c’est de découvrir qu’il est plus facile que l’on ne croit de laisser une partie de soi ici dans ce fauteuil. Alors qu’une autre partie se met à dériver, aussi légèrement que la main, et vous pouvez la laisser dériver, quelque part, au milieu de nulle part, dériver, dériver encore, et dériver quelque part, le milieu de nulle part, ce lieu sans lieu. Où le temps même semble suspendu, suspendu au milieu de nulle part, où le passé, le présent et le futur, où demain, aujourd’hui et hier s’entremêlent.
Car finalement le présent d’aujourd’hui n’est que le futur du présent d’hier. Qui est lui dans le passé pour le présent d’aujourd’hui, et au moment précis où le présent d’aujourd’hui devient le présent de demain. Aujourd’hui passe dans le passé pour ce présent du futur qui est encore un futur en devenir pour le présent d’aujourd’hui. Et quand après-demain sera, demain sera déjà passé.
Et là, comme cela dans cette dérive si confortable, dans cette sérénité, cette paix intérieure, laissez quelques instants et appréciez toutes ces bonnes sensations pendant que je fais un moment de silence. Pour savourer. Après cela, je vais vous raconter une histoire.
Vous avez certainement du entendre des histoires sur les navigateurs, comme Christophe Colomb et les autres, je ne me souviens pas de tous leurs noms… Ils partaient comme cela à l’aventure sur leur navire, des caravelles, à la recherche de nouveaux mondes, de nouvelles terres, et comme cela, ils se laissaient aller sur ce vaste océan, sur cette immensité, portés par les vents marins, les alizés, vers des horizons infinis. Et des jours passaient, et des semaines entières parfois, et puis un matin, un matelot, du hait de son mât, annonce : Terre, terre.
Et vous pouvez imaginer quelle était leur torpeur lorsqu’ils agrandissaient ainsi l’espace de notre monde, de leur monde, découvrant de nouvelles frontières, découvrant qu’en se laissant dériver sur l’immensité de l’océan, quelque chose serait là pour les accueillir, tout continue. Et je me demande si là où vous êtes, vous pouvez découvrir quelle est votre frontière, votre frontière à vous. Peut-être une frontière naturelle, une haie avec un portillon, une belle et langoureuse rivière, avec un pont, ou un mur avec une porte, ou toute autre image de frontière qui vient à vous maintenant. Laissez venir à vous une telle image.
Et dès que vous avez trouvé cette image, votre image de votre frontière, faites-le moi savoir, par un signe de tête.
Prenez tout votre temps pour la découvrir. Nous avons tout le temps du monde hypnotique pour découvrir cette frontière. Trouvez votre frontière. Très bien, voilà.
Et maintenant approchez-vous le plus possible de cette frontière. Aussi près que possible comme pour pouvoir toucher le passage. Et surtout, attention, restez bien de ce côté, ne traversez pas. N’allez surtout pas de l’autre côté. De l’autre côté se trouve le pays de Morphée. Restez bien de ce côté. Vous connaissez l’histoire de Morphée? J’ai envie de vous la raconter, je vous avais promis une histoire…
Morphée est un homme. Il s’agit plus exactement du fils d’Hypnos, dieu du Sommeil, et de Nyx, déesse de la Nuit.
Morphée est un illustre personnage représenté avec des ailes de papillon, et effleurant le visage des hommes et des femmes avec une feuille de pavot. Réputé pour susciter les rêves, dans lesquels il apparaît, il a le pouvoir de prendre la forme de son choix. Ses ailes, quant à elles, lui permettent de se déplacer rapidement, sans le moindre bruit, afin de ne réveiller personne !
elon la mythologie, Morphée utilise deux moyens différents pour aider les individus à trouver le sommeil :
- soit il apparaît sous la forme d’un jeune homme tenant en ses mains un miroir ainsi que des fleurs de pavot. Cette plante est agitée sous le nez du futur dormeur pour l’apaiser. Le miroir, quant à lui, sert à apporter les rêves ;
- soit il se transforme en un être cher pour aider à l’endormissement. Il repart ensuite silencieusement dans la nuit, sans faire le moindre bruit.
Et maintenant, sachant tout cela, réjouissez-vous ce soir de passer de l’autre côté, tel un explorateur, rassasié par toutes ces belles sensations. Vous pouvez quitter cette frontière, la quitter sans regret sachant que vous savez qu’elle existe et qu’elle est là, en vous, et que vous pouvez y retourner à chaque fois que vous en aurez besoin ou envie. Vous savez que vous pouvez y retourner tous les soirs. Il suffira simplement que tut à l’heure vous oubliez de vous rappeler de vous souvenir de ce petit doigt tout ç l’heure qui a eu cette sensation, et vous pouvez alors quitter cet endroit. Retraverser le milieu de nulle part, retraverser le temps et l’espace pour revenir progressivement par ici, dans l’ici et maintenant. Ici, dans cette pièce, maintenant, dans ce fauteuil, dont vous pouvez reprendre peu à peu tous les contacts habituels et normaux. Et commencer par vous réveiller. Et pour vous réveiller, je vous propose de commencer par réveiller les pieds, envie de bouger les orteils. Réveiller les jambes, les cuisses et le bassin, réveiller le ventre et la poitrine, laisser revenir dans les bras et les mains toutes les sensations habituelles et normales, et finir en réveillant la tête. Envie de bouger les mâchoires, et avoir envie de reprendre une respiration plus ample, comme automatique, et même de s’étirer, comme après un bon sommeil réparateur, peuplé de beaux rêves, avec la particularité que ces rêves pourraient être réalité, maintenant et finir par ouvrir les yeux
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