Exemples d’inductions

·

L’induction par « les doigts qui se rapprochent » en thérapie

Je vous propose de vous installer en prenant bien conscience de là ou vous êtes, ici, maintenant. Puis si vous le voulez bien, d’entrecroiser vos mains devant vous, les deux index éloignés l’un de l’autre. Vous pouvez poser votre regard entre les deux index (Ingrédient n°1 – visuel).
Je vous propose maintenant de les éloigner l’un de l’autre. Tout en trouvant une position de main confortable, agréable… Les mains posées sur les genoux, par exemple… Eloignez le plus possible vos index (comme s’ils étaient maintenus par des élastiques imaginaires) en posant votre regard entre les deux. Voilà… bien les éloigner comme vous le faites… poser votre regard… et en même temps entre les deux index, de vous recentrer… pour être là dans le moment présent…
Et puis à un moment, vous pouvez relâcher ces élastiques imaginaires qui maintenaient éloignés vos index sans qu’il n’y ait rien de particulier à faire. Vous allez voir, c’est un peu étonnant parce que les deux index vont se rapprocher tout seul sans qu’il n’y ait rien de particulier à faire, juste en les laissant faire, et à un moment, comme deux aimants qui se rapprochent, ils vont entrer en contact, l’un avec l’autre, ils vont se toucher et à ce moment-là vous pourrez vous autoriser à fermer les yeux si vous le souhaitez pour davantage aller vous concentrer… sur les sons autour de vous (Ingrédient n°2 – auditif)… d’en prendre conscience… de les repérer, de les accueillir… ou de les mettre un peu de côté… Et puis, d’aller d’avantage vous concentrer sur vos points d’appui (Ingrédient n°3 – kinesthésique)… vos points de contact… vos points de soutien… et davantage vous concentrer sur votre respiration (Ingrédient n°4 – respiration),
Parfois dans cette façon d’être un peu ici et pas complètement dans ce monde imaginaire, il y a une petite astuce qui consiste à retrouver, derrière les paupières, trois objets qui ont pu attirer votre attention visuellement… (Ingrédient n°1 – re-visuel), et puis une fois que vous avez identifié les trois objets de ce lieu-là qui ont pu attirer votre attention, vous pouvez les mettre de côté… puis prêter attention à trois sons (Ingrédient n°2 – re-auditif) que vous pouvez nommer intérieurement, et puis ensuite les mettre de côté… et puis prêter attention à trois sensations corporelles neutres ou agréables (Ingrédient n°3 – re-kinesthésique)… comme une façon de calmer le corps… du sommet de la tête jusqu’aux doigts de pied… oui, trois sensations corporelles… ça peut-être une mèche de cheveux, ça peut être le contact des mains, le contact des pieds, ou tout autre chose…
Et puis vous pouvez mettre ça de côté pour être dans trois longues respirations… tranquilles et calmes, respiration qui est comme elle est… que vous pouvez aller compter également… observer en combien de secondes l’air entre dans les narines, quel est le petit temps de pause entre l’inspiration et l’expiration, et en combien de secondes l’air repart sur deux ou trois cycles de respiration… de sentir les sensations de cette respiration dans le corps… de pouvoir imaginer que chaque respiration vous permet d’aller installer une bulle d’apaisement, de tranquillité, de confort, de sécurité, de confiance, ou bien tout cela à la fois, une bulle pour être bien. Cette bulle, elle peut s’installer au rythme de votre respiration, vous entourer agréablement, à la bonne taille, ni trop grande ni trop petite, elle peut se constituer aussi un peu comme une goutte d’eau sur un lac calme… cette bulle elle peut avoir une taille, une forme, une texture, une couleur. Cette bulle vous pouvez l’aménager comme vous le souhaitez, peut-être avec des objets que vous aimez bien… peut-être avec rien de particulier dedans, il n’y a que vous qui le savez. C’est une bulle où il n’y a rien de particulier qui vous est demandé, rien d’autre que d’être là dans chaque cycle de respiration, dans vos sensations, dans l’ici et maintenant, comme une façon de vous relier à vous-même…
Parfois, quand il y a des pensées qui arrivent, de l’agitation, des choses comme ça, vous pouvez trouver un système qui permet de mettre ça à l’extérieur de la bulle, certaines personnes mettent une cheminée ou autre chose…
Cette bulle, elle peut aussi être une bulle de protection. Si jamais il y a des éléments extérieurs dont vous avez besoin de vous protéger, ça peut être une bulle sur laquelle vous pouvez mettre un bouclier, une protection… et parfois dans certaines situations, qu’elles soient professionnelles ou personnelles, il peut être intéressant de savoir se protéger.
Et puis tranquillement à votre rythme, trouvez trois respirations pour pouvoir vous recentrer ici, trois sensations corporelles à retrouver… peut-être trois sons… les mêmes ou d’autres qui sont différents dans cette pièce… trois objets qui ont pu attirer votre attention, pouvoir revenir bien regroupé, bien rassemblé, bien présent à vous-même…

Induction de « toi seul sait »

Pour ça, je vais te proposer soit de fermer les yeux directement, soit de poser ton regard quelque part… tu sais, comme quand on est un peut rêveur et qu’on se fait gronder par le prof… (sourire de Mao). Eh bien ici, c’est l’idéal, c’est le meilleur de la classe qui sait faire ça d’être rêveur… Alors, tu peux faire ta rêveuse ou fermer les yeux, c’est comme tu veux… et puis tu peux changer d’avis aussi… à un moment poser ton regard quelque part… et puis si tu vois que tu préfères fermer les yeux, c’est bien aussi (Ingrédient n°1 – visuel).
Et puis il faut bien te concentrer sur tes pieds, sur le positionnement de ton corps… (Ingrédient n°3 – kinestésique) sur les sons autour de toi (Ingrédient n°2 – auditif), sur ta respiration (Ingrédient n°4 – respiration). Et peut-être que tu as une petite phrase que tu aimes bien… ou tout autre chose… un petit mot qui peut être aidant pour toi… « tranquille »… ou autre chose… « libre ».
Et puis si tu le veux bien, voilà… tu pars dans cet endroit que tu as choisi… il n’y a que toi qui sait où est cet endroit… toi seul sait si tu y es seule ou avec des amis, ou avec d’autres personnes… Il n’y a que toi qui sait si cet endroit est à l’extérieur ou à l’intérieur… Il n’y a que toi qui sait si c’est le jour ou la nuit. En tout cas, dans cet endroit, tu peux vraiment en profiter pleinement pour être vraiment libre. Libre d’observer tout ce que tu souhaites observer. Libre d’écouter les sons qu’il y a à écouter. Libre de te laisser bercer par le rythme de ta respiration. Faire des choses ou ne rien faire. Libre de ressentir toutes sortes de choses dans ton corps. Et il y a que toi qui sais ce que tu fais…
Il n’y a que toi qui sais toute la liberté que ça peut t’apporter… Le plaisir… la liberté… les sensations… ça peut être tellement agréable d’en profiter complètement à ta façon. Toutes les couleurs… Parfois il y a de la musique, parfois des sons… Parfois il y a des odeurs. Les odeurs d’un lieu, parfois ça peut être tellement puissant, les odeurs d’un lieu…
Parfois il y a toutes les sensations du toucher… agréables, plaisantes… et chaque respiration peut t’accompagner pour que ce soit vraiment un temps pour toi…
Et puis parfois, quand on est dans son lieu à soi, voilà qu’il peut y avoir de l’agitation…

(Accélération du débit de paroles car le soin a commencé et Mao grimace un peu.)

Il peut se passer des choses un peu bizarres, un peu curieuses, un peu étonnantes. Et puis ça s’agite, ça bouge et voilà c’est comme ça, on fait ce que l’on a à faire et puis voilà… et toi tu peux être bien là-bas… là-bas… là-bas… Continue bien de faire ce que tu fais même si ça s’agite, même s’il se passe de drôles de trucs, et puis après, voilà… ça redevient calme.
Et puis tu peux ramener avec toi tout ce que tu souhaites de cette expérience et y laisser tout ce que tu veux y laisser. Peut-être que tu auras envie de retourner dans cet endroit bien à toi. Pour te ressourcer, faire ce que tu veux, en toute liberté.
Et puis quand tu le souhaiteras, ici on a terminé ce que l’on avait à faire, toi tu peux revenir bien présente, bien ici, bien rassemblée, retrouver tous tes points d’appui, tous tes points de contact, retrouver l’ambiance de cette pièce, de ce lieu, de cet ici, de ce temps présent. Et puis vraiment bien te réorienter, prends ton temps pour revenir, et puis si tu as besoin de quelques instants en plus, prends-les, prends tout le temps dont tu as besoin pour retrouver la lumière d’ici. Pour bouger tes mains, tes doigts de pied, t’étirer, bâiller, te remobiliser bien ici.

1923, induction par création d’un phénomène hypnotique :

« Je veux que vous vous mettiez à l’aise sur votre chaise et que vous vous détendiez. Maintenant que vous êtes assis, posez vos deux mains à plat sur vos cuisses. Exactement comme cela. Vous allez surveiller vos mains, et vous remarquerez que vous pouvez les observer attentivement. 

Ce que vous allez faire, c’est vous détendre. Vous remarquerez alors que certaines choses se produisent au cours de votre relaxation. Elles se sont toujours produites pendant que vous vous détendiez, mais vous ne les avez pas si bien remarquées auparavant. je vais vous les signaler. je voudrais que vous vous concentriez sur toutes les sensations et impressions que vous ressentirez dans vos mains, quelles qu’elles soient. Peut-être sentirez-vous la lourdeur de votre main posée sur votre cuisse, ou aurez-vous là sensation d’une pression. Peut-être sentirez-vous l’étoffe de vos pantalons contre la paume de votre main, ou la chaleur de votre main sur votre cuisse. Les sensations que vous éprouverez, je veux que vous les observiez. Peut-être ressentirez-vous une sorte de démangeaison. Peu importe les sensations que vous éprouverez, je veux que vous les observiez. Regardez toujours votre main, et vous remarquerez comme elle est tranquille, comme elle reste dans la même position. Il y a des mouvements en elle, mais ils ne sont pas encore perceptibles. je veux que vous gardiez les yeux sur votre main. Votre attention peut se détourner de la main, mais elle reviendra toujours sur la main, et vous gardez les yeux fixés sur la main et vous vous demandez quand les mouvements qui se trouvent en elle vont devenir visibles. 

Il sera intéressant de voir lequel de vos doigts va bouger le premier. Ce sera peut-être le majeur, ou l’index, ou l’annulaire, ou l’auriculaire, ou le pouce. L’un de vos doigts va tressaillir ou bouger. Vous ne savez pas exactement quand, ni à quelle main. Regardez toujours bien et vous allez remarquer d’a bord un léger tressaillement, peut-être à la main droite. Tenez, le pouce tressaille et bouge. Au début du mouvement, vous remarquerez une chose intéressante. Les espaces compris entre les doigts s’élargissent très lentement, les doigts s’écartent très lentement, et vous noterez que les espaces s’élargissent de plus en plus. Ils vont s’écarter lentement ; les doigts s’écartent de plus en plus, de plus en plus, de plus en plus, exactement comme ça. 

Tandis que les doigts s’écarteront, vous remarquerez que bientôt les doigts voudront se dresser en formant un arc au-dessus de la cuisse, comme s’ils voulaient se lever de plus en plus haut (l’index du patient commence à se dresser légèrement).

Remarquez comme l’index se lève. En même temps, les autres doigts veulent le suivre, les voilà qui se dressent lentement (les autres doigts commencent à se lever). 

Pendant que les doigts se lèveront, vous allez ressentir une impression de légèreté dans la main, une sensation de légèreté, d’autant plus que les doigts se dressent en arc, et toute la main va se soulever et s’élever lentement, comme si c’était une plume, comme lorsqu’un ballon monte en l’air, monte, monte, en l’air, en l’air, en l’air, s’élève de plus en plus haut, de plus en plus haut, la main devient très légère (la main commence à se lever). Quand vous regardez votre main se lever, vous remarquerez que le bras monte, monte en l’air, un peu plus haut, plus haut, plus haut, encore, encore, encore. (Le bras s’est levé d’environ 10 centimètres au-dessus de la cuisse et le patient le regarde fixement.) Regardez toujours la main et le bras qui se dressent et, pendant ce temps, vous ne tarderez pas à sentir combien vos yeux sont devenus somnolents et fatigués. Tandis que votre bras continue à se lever, vous vous sentirez fatigué, détendu, et vous aurez envie de dormir, une grande envie de dormir. Vos yeux se feront lourds et peut-être que vos paupières voudront se fermer. Et pendant que votre bras se lèvera de plus en plus haut, vous voudrez vous sentir de plus en plus détendu, vous aurez de plus en plus sommeil, et vous voudrez éprouver un sentiment de paix et de détente en fermant vos yeux et en vous endormant. 

Votre bras se lève, encore, encore, et vous devenez très somnolent ; vos paupières se font lourdes, votre respiration devient lente et régulière. Respirez profondément – inspirez et expirez. » (Le patient tient le bras tendu droit devant lui, ses yeux clignent, et sa respiration est profonde et régulière.)

1945, double induction réalisée par Milton Erickson et Jerome Fink (ils parlent alternativement) :

« Endormez-vous profondément (go sound asleep). Profondément (deep down), profondément endormie (sound asleep). Continuez de dormir. Vous pouvez même fermer les yeux et aller plus profondément, encore plus profondément (deeper, deeper). Continuez de dormir profondément (sleeping deeply) et dormez profondément (and sleep soundly), très profondément, très profondément et très profondément (very soundly, very deeply and very soundly). Pour vous permettre de vous endormir même plus profondément encore, vous devez bloquer (block out)tout sauf les voix du Dr Erickson et moi-même et vous. Allez plus profondément, progressivement plus profondément endormie. Continuez de dormir profondément, profondément (deeply, soundly). Facilement, pro- fondément, profondément endormie (easily, deeply, soundly asleep). Allez même plus profond encore, plus profond, plus profond et protégez ce sommeil. Dormez simplement à votre façon, de manière à ce que vous puissiez (so that you can) accomplir tout ce que vous voulez accomplir. Et dormez paisiblement, dormez en toute confiance, très relaxée. Profondément, profondément endormie (deeply soundly asleep). Stabilisez ce sommeil. Continuez de dormir (continue to sleep), plus profondément et encore plus profondément. 

Et continuez de dormir (keeping to sleep) très profondément. Très profondément, profondément endormie. Nous allons écarter ce stylo afin que vous puissiez (so you can) dormir même encore plus profondément et vous sentir plus confortable (feel more comfortable). Et nous allons écarter cette feuille afin que vous puissiez même dormir plus profondément. Et vous devez avoir une raison à vous endormir. Et vous allez répondre à cette raison d’une manière confortable. Et vous allez réellement dormir profondément afin que vous puissiez entendre seulement le Dr Fink et moi. Avec une vague compréhension que tout cela est bien et va continuer d’être bien. » 

1958, induction hypnotique de régression en âge (démonstration filmée) :

« …vous vous sentez aller en transe maintenant. Et je voudrais que vous vous sentiez dans une position différente, dans une position différente dans cette pièce que celle dans laquelle vous êtes maintenant. Et fermez les yeux, et dormez profondément, et sentez-vous dans une position différente dans cette pièce, comme si vous étiez assis de façon quelque peu différente. Et Gregory (Bateson) est toujours là-bas, en train d’actionner cela (la caméra), et je voudrais que vous vous sentiez aller de plus en plus profondément en transe. Je me demande ce que vous auriez envie de faire dans cet état de transe. Vous faisiez de la recherche, je crois, sur les primates.

Patient : Hmm hmm.

Erickson : Et je voudrais que vous pensiez à cela, et ensuite je voudrais que vous vous demandiez quel autre sujet pourrait se présenter, et je me demande si vous auriez envie de regarder pas là, par là. Et je me demande quelle visualisation vous pourriez obtenir en regardant par là. Je me demande si vous pourriez voir un film ou une sorte d’écran.

Patient : Je peux voir un écran, là-bas.

Erickson : Vous pouvez voir un écran. J’aimerais que vous voyiez une bande de statistiques sur cet écran, et j’aimerais que vous vous demandiez ce qu’elles représentent. Elles n’ont probablement pas d’intérêt particulier, et ensuite j’aimerais que vous voyiez quelque chose derrière ces statistiques. Quelque chose d’intéressant ; quelque chose d’agréable. C’est cela. Et commencez à voir quelque chose d’agréable et d’intéressant. Très agréable et très intéressant, qui implique du mouvement et de l’activité. C’est cela. Du mouvement et de l’activité – lesquels se transforment en quelque chose d’autre qui est moins plaisant, un peu désagréable. Et cela continue et je voudrais que vous me disiez quelles sensations ce mouvement vous donne. Qu’est ce que ce mouvement vous semble être ? »

(début du travail thérapeutique)


1961
, induction de transe profonde (en démonstration publique)

« Maintenant, écoutez-moi … Vous pouvez me regarder. Vous avez été dans un état de transe avant et vous le savez. Vous êtes un excellent sujet. Je vais vous suggérer quelque chose, pour vous. Vous pouvez dormir très facilement, aller dans la transe juste en fixant votre attention. Je pense que la meilleure façon pour vous d’apprendre à le faire et de le démontrer pour le public est la suivante :

Comme vous vous tenez là, je vais compter de un à vingt. Je peux compter de un à vingt par un ou deux par deux, par quatre, cinq, ou en dizaines. Au moment où je compterai vingt, vous serez endormi. Quand je serai arrivé à cinq, vous serez à un quart du sommeil. Quand j’arriverai à dix, vous serez à mi-chemin endormi. Quand j’arriverai à quinze, vous serez au trois-quarts du chemin endormi. Et quand j’atteindrai vingt, vous serez pleinement endormi. Vous allez prendre une profonde respiration et aller ainsi, profondément endormi (sound asleep). Allez-vous vous asseoir, s’il vous plaît ?

Maintenant, regardez le public et soyez conscients d’eux, parce que je vais commencer à compter. 1, 2, 3, 4. 5, 6, 7, 8, 10 – à moitié endormi – 11, 12, 13, 14, 15, – et trois-quarts endormi – 16, 17, 18, 19, 20. Prenez un respiration profonde et entrez profond (go deep), profondément endormi (sound asleep), de façon profonde (way deep), un profond sommeil (sound asleep),profond et profond sommeil. Continuez à dormir et profitez-en vraiment.

Je veux que vous dormiez ce qui semble être un très, très long temps, et vous vous sentirez reposé et confortable, comme si vous aviez dormi pendant huit heures, et après je vous réveillerai…. »

Milton-Erickson-old

1976, induction conversationnelle (exemple donné dans son cours)

« Quelle sorte de transe voulez-vous ?… Combien de temps cela va-t-il vous prendre pour y entrer ?… Comment saurez-vous que vous êtes en train de commencer ?… Maintenant, pensez-vous vraiment que vous êtes encore complètement éveillé ?
Dans quelle transe sentez-vous que vous êtes déjà ?… En combien de temps pensez-vous qu’elle va s’approfondir ?… Vous me ferez savoir quand elle sera assez profonde, n’est-ce pas ?
Qu’est-ce que vous aimeriez faire dans cette transe pendant qu’elle s’approfondit ?… Ou préférez-vous que ce soit une surprise ?… Bientôt ou un peu plus tard ?
Est-ce que vous laisserez votre main bouger quand elle sera chaude ?… Et vous ne savez pas combien d’engourdissement vous aimerez garder après votre réveil, n’est-ce pas ? »

L’hypnothérapeute repère les réactions de l’Inconscient et les augmente alors par ratification (il les fait remarquer à haute voix ou bien il les produit lui-même, en miroir), jusqu’à ce que la personne ferme les yeux.

2000, induction éricksonienne moderne, par Robert Dilts

« Asseyez-vous, je vous en prie… » (début du Yes Set).
L’hypnothérapeute se met en synchro avec la personne.

Présuppositions à propos d’états de transe précédents, suggestions subliminales et saupoudrage afin de réveiller les états de transe commune quotidienne de la personne. Par exemple :
« Combien de temps cela vous prend-il habituellement pour entrer dans une transe confortablement profonde ?… Peut-être qu’aujourd’hui vous pourrez entrer en transe plus rapidement que d’habitude… car, bien sûr, il est important de ne pas entrer en transe trop rapidement, seulement à votre rythme… de sorte que vous puissiez vraiment apprécier cette sensation confortable de détente profonde. »

L’hypnothérapeute observe le visage et le corps de la personne, à la recherche des « signes indicateurs de transe » (calibration et ratification).
Une fois les premiers signes de transe, l’hypnothérapeute soulève le bras de la personne et le place en catalepsie (confusion kinesthésique). En même temps, il met son index devant les yeux de la personne et dit : « Laissez-moi prendre ce bras… et laissez-le devenir plus lourd et plus relaxé…  et fixez juste mon doigt… car quand je touche là… les yeux se ferment et les muscles se détendent tranquillement… et vous entrez en transe plus profondément encore. »

Le bras devient lourd de relaxation. L’hypnothérapeute donne des suggestions de bien-être.
Quand la transe s’est approfondie, l’hypnothérapeute appuie son index sur le front de la personne, doucement mais fermement, et repousse la tête vers l’arrière. Il lâche alors en même temps le bras de la personne et, si ses yeux ne se sont pas encore fermés, il les ferme doucement avec ses doigts.

La transe devient plus profonde (début de la phase de travail)…

Demander au sujet de tenir la main à une vingtaine de centimètres du visage, de fixer un point sur cette main, et de rester bien concentré sur ce point.

« Montres-moi lequel tu as choisi « ? (impliquer le sujet, créer de l’engagement)

« Continue à bien fixer ton attention sur ce point jusqu’à ce que ta vision commence à se modifier, et à ce moment là tu me dis OK » 

Quand le sujet dis OK, demander : « Ca fait quoi ? » (augmenter l’engagement et stimuler la curiosité)

« Alors quand tu vois ce point qui se modifie (reprendre les mots du sujet) et tu observes ça, tu vas sentir qu’à un moment donné ta main va commencer à être attirée vers le visage, d’elle-même, comme si ce point que tu fixes, et qui commence à se modifier (reprendre les mots du sujet), est aspiré par ton regard. Et de plus en plus attirée… »

« Et plus la main est attirée vers le visage et plus tu vas sentir que tes paupières commencent à être fatiguées, relâchées, détendues… tout comme ces muscles qui se sont relaxés et qui ont fait que c’est devenu plus flou… » 

« Et plus les mains s’approchent et plus les paupières deviennent lourdes, fatiguées, relâchées, se mettent à clignoter et ont envie de se fermer… Et quand ce sera le moment, tu les laisseras se fermer, toute seules… »

« Et quand cette main touchera le visage ce sera comme s’il y avait à l’intérieur de toi une partie de toi plus consciente qui s’endormait profondément, de plus en plus profondément… « 

Rupture de pattern : Rompre le pattern en rapprochant la main du visage et en même temps que la main touche le visage : « DORMIR !! Trèèès profondément… »

Approfondir la transe hypnotique : « Et en même temps que cette main descend, descend, de plus en plus profond, tandis que ton corps se relaxe comme s’il rentrait dans une torpeur douce et tranquille, de plus en plus profondément, tu te laisses glisser, flotter, plonger, et tout le corps se relaxe, tandis que cette main descend de plus en plus profondément. » 

« Et quand cette main se posera sur ta jambe, tu dormiras encore plus profondément, de plus en plus profondément. Et tu laisses tout ton corps devenir lourd, profondément relaxé, détendu… et quand je prendrai cette main tu la laisseras lourde, totalement détendue, relâchée… »

« Et quand cette main retombera sur ta jambe, tu iras encore plus profondément dans un endroit très agréable, à l’intérieur de toi, que tu vas explorer, et tu vas dormir très profondément, tandis que ton corps va continuer à se relaxer, se détendre, s’engourdir, s’anesthésier, de plus en plus, tandis que tu explores toutes ces choses agréables, et tu t’endors très profondément…. »

« Soulever la main par le poignet et la relâcher et en même temps qu’elle retombe sur la jambe du sujet :  » DORMIR ! de plus en plus profond… »

Phase de suggestions ou SPH, par exemple : « après le trois, tu te réveilleras et… lorsque je prononcerai le mot dormir, tu replongeras dans un sommeil hypnotique encore plus profond et confortable dans lequel ton inconscient t’amènera dans un rêve vraiment utile pour…. »

Phase de réveil : « je vais faire un décompte de 5 à 0, et à chaque chiffre tu te sentiras de plus en plus réveillé, si bien qu’à 0 tu seras totalement réveillé, avec une énergie particulièrement agréable et positive. 5…. 4…. 3… tu te reconnectes à toi…. 2… tu reviens de plus en plus ici et maintenant dans le présent…. 1… tu es réveillé et tu te reconnectes complètement à toi-même….. 0… totalement réveillé dans une bonne énergie positive et relâché…. Bonjour ! »


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *