Le corset de la princesse
Il était une fois une princesse très amoureuse de son beau prince. Un jour, son beau prince lui offre un corset et lui demande de le porter. Elle l’essaie, et pourtant, rapidement, elle se rend compte que ce corset lui serre la vie au point qu’il l’empêche progressivement de respirer, et même parfois, elle a l’impression d’étouffer. Mais elle ne veut pas l’enlever, que dirait son prince? Que penserait-il? Peut-être qu’il ne l’aimerait plus et la quitterait?
Mais un jour, la princesse tombe malade. Le médecin l’ausculte et demande à ce qu’on délace ce corset. Le médecin découvre alors que le corset empêchait la princesse de respirer, mais qu’il a également causé des plaies profondes et infectées.
La fille trop gâtée
Un jour, une maman vient me voir et passa toute sa première séance à se plaindre de sa fille. Selon elle, cette enfant était trop gâtée, mal élevée et insolente. Je la laissais discourir sans jamais l’interrompre. A la fin de la séance, elle me demanda quoi faire. Ne sachant pas quoi répondre, je lui ai demandé où elle se trouvait lorsque sa fille est trop gâtée, mal élevée et insolente.
Laver la vaisselle
Une femme très amoureuse de son mari lui donnait toujours le meilleur d’elle-même. Elle s’arrangeait pour que la maison soit toujours impeccable, propre et rangée pour l’accueillir, elle cuisinait avec amour de bons petits plats, veillait toujours à ce qu’il ne manque de rien, et qu’il soit heureux.
Un jour, cette dame n e se sent pas bien. Malgré cela, elle range la maison, cuisine, sert son mari. Le repas terminé, elle lui dit : « chéri, je ne sens pas bien, je ne peux pas débarrasser et faire la vaisselle ce soir. » Le mari répond : « C’est rien, tu le feras demain. » Ils divorcèrent 6 mois plus tard.
Le serpent trop gentil
Il était une fois un serpent trop gentil. Il n’aime pas mordre les gens, parce qu’ensuite, il les perd.Il décide d’aller trouver un vieux sage pour lui demander conseil. Il lui explique qu’il aime avoir beaucoup d’amis, qu’il aime être entouré, mais que si, d’aventure, il lui vient de mordre, les personnes disparaissent. Le sage comprend la situation et lui dit que le moyen de garder ses amis et de ne plus mordre. Il doit apprendre à garder la bouche fermée. Le serpent comprend, et pense que c’est simple. Et c’est ce qu’il fait.
Un an plus tard environ, le serpent retourne chez le vieux sage. Il est méconnaissable. Son beau manteau est maintenant en lambeau, il clopine, il a perdu ses dents, iol a un oeil au beurre noir… Le vieux sage est surpris et lui demande ce qui s’est passé. Et tristement, le serpent répond : « J’ai suivi tes conseils, je n’ai plus mordu personne, j’ai toujours gardé la bouche fermée. Ainsi lorsque certains amis voulaient se faire un portefeuille, ils m’enlevaient un morceau de peau, quand ils voulaient un beau porte-bonheur, ils m’enlevaient une dent, et ainsi de suite… »
Le vieux sage écoute et demande : « Et toi, que faisais-tu? » Le serpent répond : « Je gardais la bouche fermée. » Le vieux sage réplique : « Je t’ai dit de ne pas mordre afin de garder tes proches. Je ne t’ai pas dit de ne pas menacer de mordre. »
Les deux pots
Une vieille dame possédaient 2 grands pots, qu’elle tenait chacun suspendu au bout d’une perche qu’elle transportait appuyée sur ses épaules. Un des deux pots était fêlé, l’autre était comme neuf et rapportait toujours sa pleine ration d’eau.
A la fin de la longue marche, du ruisseau à la maison, le pot file n’était plus rempli qu’à ½. Tout cela chaque jour depuis des années. La vieille dame ne rapportait 1 pot ½ d’eau chez elle. Le pot intact était très fier de lui, mais le pauvre pot fêlé lui, avait honte de ses imperfections, et se sentait triste. Il ne pouvait faire que la ½ du travail pour lequel il était fait.
Après ces années qu’il percevait comme un échec, il s’adressa un jour à la vieille dame, alors qu’ils étaient près du ruisseau : « J’ai honte de moi-même, tu sais, à cause de ma fêlure qui laisse échapper tant d’eau jusqu’à la maison. » La vieille femme sourit et lui : « Patiente un peu. » Elle reprit sa perche, appuyée sur ses épaules et commença à marcher sur le chemin du retour. Puis elle dit : « As-tu remarqué, pot fêlé, les fleurs qui sont sur ton côté du chemin? C’est toi qui arrose la terre chaque jour et permet aux graines de pousser lors de notre retour à la maison. Pendant ces années, grâce à toi, j’ai pu admirer chaque jour ces magnifiques fleurs. Sans toi et ta fêlure, tel que tu es pot, il n’y aurait pu y avoir de telles beautés. »
Le petit tailleur de pierre
Il était une fois un petit tailleur de pierreux en avait assez à s’épuiser de tailler la montagne, à creuser sous les rayons brulants du soleil. « J’en ai marre de tailler, tailler, tailler la pierre, c’est épuisant… Et ce soleil, toujours ce soleil. Ah! comme j’aimerais être à sa place, je serais là, tout là-haut, tout puissant, tout chaud en train d’inonder le monde de mes rayons! ». Or, ce jour-là, son voeu fut entendu par un magicien coquin qui passait par là. Et le petit tailleur de pierre devint soleil. Il était si heureux de voir son voeu réalisé! Mais tandis qu’il se régalait à envoyer ses rayons partout, il s’aperçut que ceux-ci étaient parfois arrêtés par les nuages. « A quoi ca me sert d’être le soleil si de simples nuages peuvent arrêter mes rayons? Si les nuages sont plus forts que le soleil, alors je veux être les nuages. « . Aussitôt, il devint nuages. Il survole le monde, court, répond son ombre et son eau, mais soudain, le vent se lève et disperse les nuages… « Ah, le vent parvient donc à disperser les nuages, c’est donc lui le plus fort! Alors, je veux être le vent! ». Et il devint le vent. Il souffle de part le monde, il fait des tempêtes, des bourrasques, des typhons… Mais tout à coup, il s’aperçoit qu’il y a un mur qui lui barre le passage. Un mur très haut et très dur : une montagne! « Ah, à quoi ca me sert d’être le vent si une simple montagne peut m’arrêter? C’est elle la plus forte! Je veux être la montagne! ». Et il devint montagne. A ce moment-là, il sent quelque chose qui le tapa. Quelque chose de plus fort que lui, qui le creuse de l’intérieur. Ne serait-ce pas un petit tailleur de pierre?
Tom Sawyer et la clôture
Tom Sawyer est puni et doit peindre la clôture un samedi a-m, pendant que tous ses copains s’amusent et partent se baigner à la rivière. Comment pourrait-il échapper à la honte qu’on lui fait subir mais également à la corvée? Tom réfléchit. Ces amis passent devant chez lui et le taquinent. Alors Tom, au lieu d’avoir honte, ou de se lamenter, dit à voix haute et claire à ces copains étonnés : « C’est tellement chouette de faire cela! De voir le bois de cette vieille clôture qui devient d’un coup beau et bien blanc, sentir cette sensation si délicate de prendre de la peinture dans le pot, de soulever le pinceau et d’appliquer la peinture… Voir entendre et sentir… J’adore faire ça! » Les copains commencent par rire, et ne croient pas Tom. Mais lui, continue à peindre, se met à chantonner, tranquille et serein. « Mais si, je vous dis, du plaisir! Après tout, c’est pas tous les jours qu’on a la chance de repeindre une vieille clôture! » Et là, tout le monde se tait autour de lui/. Au bout d’un moment, un premier garçon lui dit, en le poussant : « Laisse-moi un peu essayer. » Et tous, à tour de rôle se mirent à peindre un morceau de la vieille clôture. Qui finit elle par avoir 3 belles couches de blanc. Et Tom de s’offrir ensuite des bonbons, car pour avoir le plaisir de peindre la clôture, ses copains lui donnèrent leur argent de poche de la semaine.
La femme qui avait froid
Une femme très triste se plaignait d’avoir toujours froid dans sa maison. Elle pousse le chauffage de plus en plus, elle rajoute un poêle, un radiateur électrique, elle fait de grands feux dans la cheminée, met des pulls et des plaids, et se plaint de cette horrible vieille maison impossible à chauffer où elle a toujours froid.
Plusieurs professionnels lui ont pourtant déjà installé différents systèmes de chauffages mais rien n’y fait.
Un jour, un petit plombier, peut-être plus juste, plus honnête ou simplement pus observateur que les autres, remarqua qu’un léger courant d’air venait du fond de la maison. Qu’y-a-t-il là-bas? Oh, rien, c’est un débarras où personne ne va jamais. Il demanda l’autorisation de s’y rendre et là, il comprit que la source de tout ce froid était un verre brisé, tout l’air chaud s’y échappait.
Le vieil homme, le fils et le cheval
Un pauvre paysan chinois travaillait dur, aidé dans les travaux des champs par son fils. Rassemblant toutes ses économies, il partit au marché acheter un cheval pour soulager leur labeur. C’est une superbe bête qui tire la charrette pour rentrer les récoltes, rapporter le bois, et bien d’autres taches encore. Ce qui satisfait les deux hommes.
Son voisin voyant cela se montra jaloux, et proposa au pauvre paysan d’acheter son cheval.
Le paysan répondit : » Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne veux pas le vendre « .
Un jour, le cheval sauta au-dessus de la clôture et disparut.
Le voisin passant devant l’écurie vide dit au fermier : » C’était prévisible qu’on la volerait cette bête ! Pourquoi ne me l’avez-vous pas vendue ? Vous n’avez pas de chance ! « .
Le paysan se montra plus circonspect : » N’exagérons rien dit-il. Le cheval ne se trouve plus dans l’écurie, c’est un fait ! Tout le reste n’est qu’une question d’appréciation de votre part. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ? « .
Le voisin se moquait du vieil homme. Il le considérait depuis longtemps comme un simple d’esprit. Le fermier n’est pas assez riche pour s’acheter un autre cheval, et continue de travailler dur avec son fils. Quinze jours plus tard, le cheval revint. Il n’avait pas été volé ; il s’était tout simplement mis au vert, et ramenait une douzaine de chevaux sauvages de son escapade.
Le voisin du fermier vint lui rendre visite : » Vous aviez raison, ce n’était pas un vol. Vous avez de la chance ! «
» Je n’irais pas jusque-là » dit le paysan. « Je me contenterais de dire que mon cheval est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode « .
Le paysan demande à son fils de dresser les étalons sauvages, ce qu’il entreprit. Au cours d’une séance de dressage, un des chevaux jeta son cavalier à terre et le piétina, lui cassant une jambe.
Le voisin vint une fois de plus donner son avis : » Pauvre ami, vous n’avez pas de chance, voici que ton fils unique est estropié. Qui donc vous aidera pour les travaux de la ferme ? Vous êtes vraiment à plaindre. »
» Voyons, » rétorqua le paysan, » n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de sa jambe, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? Nul ne peut prédire l’avenir « .
Quelque temps plus tard, la guerre éclata. Tous les jeunes hommes du village furent enrôlés dans l’armée, sauf l’invalide.
« Vieil homme, » se lamenta le voisin, vous aviez raison ; » votre fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de vous, tandis que nos fils vont se faire tuer «
» Je vous en prie » répondit le paysan, » ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous puissions dire. Est-ce un bien ou un mal ? Qui peut le dire ? « .
Le tapis blanc
Une dame, un jour, me racontait qu’elle ne supportait plus sa famille. Son mari, ses enfants, tous des ingrats qui ne s’occupaient jamais d’elle et de ses besoins! Pourtant, elle, faisait tout pour eux! Bon, elle admettait que parfois elle en faisait un peu trop, mais bon, c’était comme ça, elle aimait s’occuper d’eux, et de la maison, et que tout soit là, en ordre, bien rangé et propre. Mais eux ne respectait pas son travail, dès qu’ils rentraient, ils dérangeaient tout et salissaient tout ce qu’elle avait passé des heures à ranger, à nettoyer!
Alors, elle voulut aller en hypnose. Et je l’accompagnais. Elle savait ce qu’elle voulait. Et elle n’avait pas l’air commode. Je l’accompagnais, dans sa maison, tout était propre, rangé, en ordre, pile comme elle aimait. Pendant quelques secondes, elle délecta de tout ce ordre, ce contrôle des choses, des objets et de sa maison bien rangée et en ordre. Puis, au bout de quelque temps, je la vis grimacer et se mettre à pleurer. Je lui disais ce qui se passait, n’était-ce pas cet ordre qu’elle souhaitait? Elle répondit simplement : « Mais je suis seule. ».
Le mur de cire
Imaginez que vous êtes dans une vaste plaine. Autour de vous, dispersés dans la plaine, vous pouvez reconnaitre tous ceux qui vous entourent dans votre vie perso, familiale, professionnelle, dans le monde… Vous pouvez remarquer que certains ont des protections tout autour d’eux, d’autres non.
Je vais vous demander maintenant de tracer sur le soldant la plaine un cercle autour de vous aussi, aussi large ou aussi étroit que vous le souhaitez. Vous allez placer sur ce cercle des blocs de cire transparents Quand le cercle est terminé, tout autour de vous, vous pouvez à nouveau ajouter d’autres blocs, peut-être les croiser pour les empiler les uns au dessus des autres, aussi haut que vous le souhaitez. Ce mur atteint bientôt le niveau de vos yeux, et monte encore. Vous êtes désormais bien à l’abri à l’intérieur de votre petit cercle faits de ces blocs de cires transparents. Cette cire est un matériau plutôt mou, mais solide, et qui laisse passer la lumière. Quand un message, venant de quelqu’un d’autre dans la plaine, vous est adressé, porté par une flèche, vous pouvez constater qu’il ne vous atteint plus directement. La flèche s’enfonce dans la cire, et là, vous pouvez, si vous le souhaitez et quand vous le souhaitez, prendre connaissance de ce message. Et là soit l’accepter et l’accueillir à l’intérieur, soit le refuser, et le laisser à l’extérieur. Vous ne recevez plus ces flèches à coeur ouvert. Ce mur de cire semi-perméable vous donne le pouvoir de sélectionner les avis des autres pour en faire ce qui vous semble bon pour vous. Certaines critiques, certains compliments sont bons pour vous, et vous les acceptez, vous les accueillez. D’autres critiques et compliments restent à l’extérieur. Vous êtes protégés. Vous pouvez désormais voir autour de vous que d’autres comme vous sont protégés, alors que d’autres ne le sont pas encore. Je me demande quel spectacle scela fait pour vous maintenant? Et vous pouvez prendre un temps là à l’intérieur de votre mur de cire pour explorer la plaine et recevoir des messages, et aussi en envoyer…
Le jardinier et le jardin parfait
Il était une fois un jardinier qui avait très envie d’avoir un jardin parfait. Il veut montrer à tous sa capacité et sa maitrise extraordinaire. Pour cela, il décide qu’il faut surtout éliminer toutes les mauvaises herbes qui envahissent son jardin. Il s’y engage avec beaucoup de soin, il y passe beaucoup de temps. Mais il semble bien que les mauvaises herbes le taquinent. Dès qu’il en extirpe une dans une zone de son jardin, une autre pousse dans une autre partie.
Au début, il ne veut pas utiliser de produits chimiques, mais comme il n’obtient pas les résultats espérés, il se met à recourir à la manière forte. Il essaie les différents désherbants proposés dans le commerce mais il n’arrive pas à trouver celui qui serait à même de venir définitivement à bout des mauvaises herbes. Il persiste pourtant. Tôt ou tard, il est certain qu’il réussira à remporter le combat contre ces stupides mauvaises herbes.
Et pendant ce temps, il ne se rend pas compte qu’il est en train de détruire son beau jardin en empoisonnant les fleurs et toutes les plantes qui poussaient en abondance sans se soucier le moins du monde du chatouillement des mauvaises herbes dont la présence, un peu comme par contraste, les rendaient encore plus belles…
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